Le Livre

Initialement paru aux Éditions du Roseau en 1992 sous le titre La Liberté intérieure, ce livre de développement personnel de la psychologue Suzanne Harvey a récemment été encensé par Josée Blanchette dans une de ses chroniques du Devoir : « J'aurais pu m'économiser dix ans de thérapie avec ce livre-là sur ma table de chevet. »

Écrit dans un ton intimiste, d'une simplicité désarmante mais avec toute la rigueur d'une spécialiste, cet ouvrage trace fort habilement les contours des petits et grands malaises qui sont le lot de bien des gens. L'auteure aborde la quête de sens sous l'angle de la prise en charge de notre individualité: « Nous avons tendance à éviter nos problèmes parce que nous vivons dans un monde qui considère comme anormal le fait d'en avoir. Nous n'apprenons donc pas à les résoudre ; nous apprenons seulement à nous y adapter. […] Notre liberté devrait être notre seul modèle pour les résoudre. »

En de courts chapitres (2 à 5 pages) qui traitent de tous les aspects importants de l'individualité (l'amour, la liberté, l'intégrité, la mort, etc.), Suzanne Harvey nous invite à trouver courageusement des réponses personnelles à ce qui peut nous rendre à notre liberté intérieure.

9.14.2008

L'auto diagnostic psychologique

Les gens arrivent en thérapie avec leur propre diagnotic: "Je n'en peux plus"; "c'est plate à mort, mon travail, je ne le supporte plus"; "c'est plus facile de tout avoir de mes parents, que d'avoir du bonheur d'eux" (enfant de 8 ans) ; "ça sert à rien: le boss est encore pire qu'avant"; "je ne sais pas si je l'aime encore, nous ne baisons plus depuis un ans... je pense à mon ancien..."; "je ne suis pas une bonne mère, mes enfants m'insultent comme leur père faisait"; "le monde n'a pas de place pour quelqu'un comme moi, je voudrais mourir"; "si je pouvais, je plaquerais tout là, la femme, les enfants, tout: c'est une vie de fou que je mène"; etc.

L'auto diagnotic psychologique a moins de poids en médecine que le diagnostic médical, mais il a plus d'impact moral sur notre vie et notre santé psychologique qu'une simple prescription!
Nommer notre problème nous aide à le comprendre et à le résoudre.

Mais toutes les solutions ne sont pas les meilleures!
La meilleure solution est la plus sage.
C'est parce qu'elle ne fait pas de perdants qu'elle est sage, écrit Aristote.

Sinon, nous créons un problème de plus, appelé solution.
Combien de solutions familiales, scolaires, médicales, politiques et économiques font de nous des perdants plutôt que des gagnants? et de bons perdants!

Nous adoptons trop de solutions malheureuses...
Nous sommes nombreux à être des perdants dans le monde humain et notre propre monde.
Nous endurons pour éviter d'être encore plus perdants en agissant.
Notre conception du bonheur est pessimiste...

Aucun commentaire: