Le Livre

Initialement paru aux Éditions du Roseau en 1992 sous le titre La Liberté intérieure, ce livre de développement personnel de la psychologue Suzanne Harvey a récemment été encensé par Josée Blanchette dans une de ses chroniques du Devoir : « J'aurais pu m'économiser dix ans de thérapie avec ce livre-là sur ma table de chevet. »

Écrit dans un ton intimiste, d'une simplicité désarmante mais avec toute la rigueur d'une spécialiste, cet ouvrage trace fort habilement les contours des petits et grands malaises qui sont le lot de bien des gens. L'auteure aborde la quête de sens sous l'angle de la prise en charge de notre individualité: « Nous avons tendance à éviter nos problèmes parce que nous vivons dans un monde qui considère comme anormal le fait d'en avoir. Nous n'apprenons donc pas à les résoudre ; nous apprenons seulement à nous y adapter. […] Notre liberté devrait être notre seul modèle pour les résoudre. »

En de courts chapitres (2 à 5 pages) qui traitent de tous les aspects importants de l'individualité (l'amour, la liberté, l'intégrité, la mort, etc.), Suzanne Harvey nous invite à trouver courageusement des réponses personnelles à ce qui peut nous rendre à notre liberté intérieure.

9.09.2008

Envier le bonheur des autres

Quand nous pensons que nous sommes le seul à être malheureux, nous finissons par envier tout le monde. Parmi les raisons que nous invoquons pour justifier notre situation, la malchance revient souvent. Nous argumentons que c'est plus facile, plus naturel, plus simple pour les autres d'être heureux tandis que c'est toujours plus difficile et plus compliqué pour nous. Notre dernier argument: "Oui, mais... la vie est injuste! Nos problèmes ne sont pas mérités! Puis, l'amertume s'installe: "personne comprend, tout le monde s'en fout..." Puis, la peine monte. L'hostilité sort. Nous tombons dans la noirceur psychologique, la déprime, la dépression. Nous commençons à nous soustraire aux exigences de la vie et du bonheur. Tout est trop difficile, même les choses les plus simples. Dire merci est dur. Sourire fait mal. Le bonheur n'est plus qu'une forme d'impuissance chronique, une sorte d'oppression psychique. Pourtant, nous comparons constamment notre bonheur à celui des autres. C'est plus fort que nous: c'est ça l'envie. Et bien sûr, nous souffrons à tout coup. Chaque fois, nous nous sentons coupable et perdant.

Nous nous apitoyons pitoyablemement sur notre sort... "Le bonheur est injuste! Le malheur est injuste! Seuls les chanceux sont heureux! " . Et bien, pour être heureux, il faut du courage, du désespoir et des encouragements.

Encourageons-nous les uns les autres à vivre heureux!

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