Le Livre

Initialement paru aux Éditions du Roseau en 1992 sous le titre La Liberté intérieure, ce livre de développement personnel de la psychologue Suzanne Harvey a récemment été encensé par Josée Blanchette dans une de ses chroniques du Devoir : « J'aurais pu m'économiser dix ans de thérapie avec ce livre-là sur ma table de chevet. »

Écrit dans un ton intimiste, d'une simplicité désarmante mais avec toute la rigueur d'une spécialiste, cet ouvrage trace fort habilement les contours des petits et grands malaises qui sont le lot de bien des gens. L'auteure aborde la quête de sens sous l'angle de la prise en charge de notre individualité: « Nous avons tendance à éviter nos problèmes parce que nous vivons dans un monde qui considère comme anormal le fait d'en avoir. Nous n'apprenons donc pas à les résoudre ; nous apprenons seulement à nous y adapter. […] Notre liberté devrait être notre seul modèle pour les résoudre. »

En de courts chapitres (2 à 5 pages) qui traitent de tous les aspects importants de l'individualité (l'amour, la liberté, l'intégrité, la mort, etc.), Suzanne Harvey nous invite à trouver courageusement des réponses personnelles à ce qui peut nous rendre à notre liberté intérieure.

9.11.2008

S'individualiser

L'individualisation ne signifie pas seulement, réalisation de soi. Lorsque l'enfant commence à faire la différence entre lui et les autres, il sort de l'impersonnalité, écrit Jung. Sortir de l'impersonnalité est l'histoire d'une vie...
Car nous vivons dans un monde impersonnel, qui tend à nous dépersonnaliser.
La tâche n'est pas facile parce que nous évoluons dans deux relations à la fois, la relation à nous-même et la relation aux autres.

Nous sommes un moi et un Soi: nous-même et plus que nous-même...
Jung l'écrit simplement: le Soi, c'est tout ce qui est autre que moi, tout ce qui est plus que mon moi.
Si nous regardons autour, le passant, l'arbre, l'oiseau, le voisin, le collègue, l'enfant, le vieillard, le patron, notre mère ou le chat, tout ce que nous voyons est une partie de notre Soi.

Si nous individualiser exigeait seulement de nous que nous aimions notre "moi",
le comprenions, l'aidions et le développions, cela ne prendrait pas toute une vie!
Nous ne sommes quand même pas si pires que cela...

Mais voilà... Nous individualiser exige infiniment plus. Cela exige que nous aimions également notre Soi, du moins que nous le respections.
Aimer notre Soi et notre moi... autant l'un que l'autre? C'est surhumain!
Vous verrez bien...
Je vous laisse deviner la fin du film...

Seulement nos "moi" sont différents les uns des autres...

Ceci était un aperçu de l'entrevue avec Lena Ghio.

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